Skate sur une belle route

Pourquoi je ne veux plus être Scrum Master

Voilà bien longtemps que je n’avais pas écrit d’article sur ce blog. S’il me fallait résumer cette année bien silencieuse, quelques mots suffiraient : burnout puis reconversion ! Mais pourquoi arrêter ce métier que je trouvais si beau ?

J’aime beaucoup la vision et les valeurs de l’agilité et j’ai toujours été séduite par le rôle du Scrum Master. Mais exercer ce métier dans la réalité a malheureusement été difficile pour moi. Je me suis voilée la face pendant de longs mois, car l’idée d’accompagner une équipe pour l’aider à grandir me plaisait tellement que je m’y accrochais désespérément. Pourtant, soyons honnêtes : rentrer tous les soirs en pleurant et partir le matin la boule au ventre ne vaut pas la beauté théorique du métier !

Scrum Master triste

Certains diront que ma première mission de Scrum Master à plein temps n’était pas des plus simples et c’est vrai. Mais cette raison ne suffit pas à expliquer pas mon burnout. Ma plus grande difficulté a été ce qui m’attirait le plus : l’humain. J’avais cette furieuse envie d’aider les personnes de mon équipe et j’ai donc porté la responsabilité de toutes leurs “difficultés”. Ajoutons-y mon grand perfectionnisme, ma propension à l’auto-culpabilisation et ma formidable capacité à faire l’éponge émotionnelle et le mélange est détonnant !

Je n’ai pas vu que j’allais mal car j’étais trop occupée à essayer d’être une « bonne » Scrum Master. Je suis tombée lentement dans la dépression.

Ma boîte de l’époque ne l’a pas vu non plus. Ou disons plutôt que, comme moi, elle s’est voilée la face. J’ai encore en tête la phrase de mon commercial : “Souffre tant que tu peux, on te sortira quand tu n’en pourras plus.” Spoiler alert : il ne l’a pas fait !

J’ai donc continué à souffrir pendant plusieurs mois et puis, avec l’aide de mon compagnon et de ma soeur, j’ai fini par sauter le pas et aller voir mon médecin qui m’a bien sûr mise aussitôt en arrêt maladie.

La suite se résume facilement : arrêt maladie, sortie de mission, arrêt maladie, inter-contrat, nouvelle mission.

Fin de mission

Malgré un contexte plus facile, cette nouvelle mission a aussi généré de la souffrance. J’ai donc décidé d’arrêter de subir le métier de Scrum Master et de le laisser à ceux qui le subliment.

J’ai également fait le point sur mes besoins. J’ai réalisé que je préférais faire plutôt que de laisser faire, que j’avais besoin de me servir de mes mains autant que d’utiliser ma tête.

J’ai donc décidé de me reconvertir et j’ai choisi la facilitation graphique, que j’utilisais déjà beaucoup dans mon métier de Scrum Master et qui m’apportait du plaisir !

C’est donc une nouvelle aventure qui commence pour moi !

J’ai encore du chemin à parcourir pour retrouver une forme de sérénité et reprendre confiance en moi. Mais j’avance à petits pas (agilité quand tu nous tiens…), doucement mais sûrement !

Des marches à monter

Partager
Articles récents

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Parlons-en !