Débuter en sketchnote n’est pas toujours des plus évidents. Pour certains, dont je fais partie, réussir à passer le cap du dessin est une sacré épreuve ! Je voudrais donc revenir dans cet article sur comment je me suis réellement mise au sketchnote.
Mes débuts en sketchnote
Dès la première fois où j’ai découvert le sketchnote, j’ai eu envie de m’y mettre. Mais voilà, j’ai toujours été persuadée que j’étais nulle en dessin. Après tout, j’avais arrêté de dessiner à peu près vers mes 10 ans… Ajoutons à cela que je manque fortement de confiance en moi et nous obtenons le cocktail parfait pour avancer difficilement dans le monde du sketchnote.
Je m’y suis donc mise tout doucement et, passées les premières peurs, j’ai réalisé que le sketchnote était en fait un objectif atteignable !
Seulement voilà, même si j’arrivais finalement à dessiner, ce n’était pas aussi fluide que je l’aurais voulu. Non seulement j’étais lente, mais en plus le rendu était au final très hésitant et donc pas très propre. Je me suis donc dit qu’il fallait que je mette le paquet sur le dessin, ou du moins sur les pictogrammes.
En règle générale, je suis plutôt autodidacte. Et j’apprends grâce à la pratique, en faisant, testant, imitant. J’ai donc appliqué cette méthode et j’ai réalisé que j’allais devoir beaucoup pratiquer pour habituer ma main et lui donner des automatismes.
Sauf que, entre se dire qu’il faut pratiquer et le faire, il y a un monde. Les bonnes résolutions du type “je vais dessiner tous les jours” ne fonctionnent pas avec moi. Je tiens 2 ou 3 jours et je finis par oublier ou bien par me décourager car à chaque fois il faut réfléchir à une nouvelle chose à dessiner. J’ai donc cherché un moyen pour booster ma pratique.
Sketchnote : Envie de progresser s’y mettre découvrir ?
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La boîte de Leitner
Un jour, j’ai découvert cet article.
Il y parle de la technique de la répétition espacée ou système de Leitner pour apprendre à mémoriser efficacement des choses, comme par exemple une nouvelle langue.
Si vous n’avez pas envie de lire l’article, je vous résume le principe rapidement.
Prenez une boite que vous remplirez de “flash cards”.
Des cartes avec d’un côté l’information à retenir, et de l’autre, le nom de cette information.
Le but est ensuite de tester tous les jours vos connaissances sur un certain nombre de cartes. Si vous avez bon, les cartes passent au niveau supérieur. Sinon, elles restent ou redescendent au premier niveau. Plus vos cartes seront à un niveau élevé, plus la période de temps avant que vous ne revoyiez la carte sera grande.
Cela signifie que, plus vous arrivez à ancrer une information dans votre mémoire, plus vous pouvez espacer les révisions les unes des autres.
Ce qui est drôle, c’est que c’est plus ou moins la méthode que j’utilisais sans le savoir quand j’étais étudiante : je n’avais pas les « flash cards » et la boîte mais je m’étais rendu compte qu’il était inutile de réviser trop souvent quelque chose que je connaissais bien. Je préférais au contraire laisser du temps pour vérifier plus tard que j’avais bien acquis cette information. Et puis, ça me permettait d’avoir plus d’opportunités pour réviser les choses que j’arrivais moins bien à retenir.
Mise en application pour le sketchnote
Quand j’ai lu l’article sur cette méthode, j’ai tout de suite eu envie de l’essayer. Déjà parce que j’adore expérimenter de nouvelles choses. Mais aussi parce que ce système offre une méthode très structurée et cadrée, et que j’adore ça. En plus, cette méthode me pousse à me créer une base de données de pictogrammes dès le départ, je n’aurais donc pas besoin de chercher de nouvelles idées tous les jours.
Je me suis donc bien amusée à créer cette boîte sur mesure. J’ai créé plein de cartes avec des pictogrammes qui me paraissaient utiles (merci Bikablo) et que j’ai rangées par catégories.
Ensuite, j’ai pratiqué tous les jours, en suivant la méthode.
A force de faire et refaire les cartes, j’ai compris ce qui clochait dans certains de mes dessins et j’ai donc rajouté des informations utiles sur les « flash cards ».
Je m’y suis tenu pendant quelques semaines. Ca n’a pas été suffisant pour que j’ai le temps de faire passer toutes les cartes au dernier niveau, mais ça a été suffisant pour me donner des habitudes et surtout, me donner confiance en moi !
Conclusion
Cet article me tenait à cœur car j’avais très envie de vous partager le système de Leitner.
Cette méthode m’a permis d’habituer ma main à dessiner des pictogrammes mais elle m’a aussi fait réfléchir aux pictogrammes en eux-même. Elle demande par contre beaucoup de rigueur et implique de se dégager du temps tous les jours pour la mettre en œuvre.
Grâce à ce système, j’ai non seulement pu prendre confiance en moi mais aussi me créer une “base de données” de pictogrammes utiles. Autant vous dire que j’ai adoré l’expérience 😉
Si vous aussi vous souhaitez créer votre boîte de Leitner, voici un tuto rapide pour la réaliser !
3 Responses
Bonjour, merci pour votre blog, hyper utile et didactique!
Petite question, qu’avez vous utiliser pour faire vos cartes ? Vous parler de Bikablo? Avez vous utilisé leur boîte de cartes qu’ils ont développé ou le livre Uzmo penser avec son stylo ? J’hésite sur lequel acheter …
Merci d’avance
Bonjour Anne-Catherine et merci pour votre commentaire 🙂
Pour faire les cartes, je me suis inspirée de tous les pictos que je pouvais trouver et qui me paraissaient utiles ! Il est donc vrai que les livres Bikablo m’ont bien aidés 😉
Pour ce qui est de celui que vous devriez acheter, tout dépend de votre besoin. « UZMO : thinking with your pen » est un livre qui explique ce qu’est la facilitation graphique et comment la mettre en pratique. Tandis que les autres livres BIkablo sont des dictionnaires visuels : ils sont uniquement remplis de pictos (sans explication sur la pratique en elle-même).
Si vous avez simplement besoin d’inspiration, alors les dictionnaires visuels sont ce qu’il vous faut. Mais si vous souhaitez également en apprendre plus sur la pratique et comment la mettre en oeuvre, « UZMO » sera plus adapté 😉
Merci Caroline pour le partage de ta stratégie d’apprentissage !
Je conseille les cartes flash au quotidien, dans mon travail sans jamais avoir pensé à les utiliser pour progresser en Sketchnote.
Voilà qui me donne idée et pourra aussi les conseiller ensuite en ayant mesuré les bénéfices.